Le contrat de bail commercial, quand il n'est pas dérogatoire a vocation à être conclu pour une période minimale de neuf ans, avec la possibilité accordée au preneur de le résilier à la fin de chaque période triennale.
Cette faculté de résiliation est également accordée au bailleur sous certaines conditions : en effet, ce dernier doit solliciter la résiliation du contrat de location «afin de construire, de reconstruire ou de surélever l'immeuble existant, de réaffecter le local d'habitation accessoire à cet usage ou d'exécuter des travaux prescrits ou autorisés dans le cadre d'une opération de restauration immobilière et en cas de démolition de l'immeuble dans le cadre d'un projet de renouvellement urbain».
Le bail commercial dit dérogatoire, lui, peut être conclu pour une durée qui ne peut dépasser deux ans, renouvellement envisagée compris.
Par ailleurs, le statut des baux commerciaux offre au preneur un droit au renouvellement de son contrat de bail.
Le droit au renouvellement dont bénéficie le locataire est la caractéristique essentielle dun bail commercial. Ce droit a donc fait lobjet de toute lattention du législateur. Ainsi, le bailleur doit être particulièrement vigilant quand arrive léchéance du bail consenti.
Le principe est, comme souvent, la tacite reconduction du bail initial qui va donc, à partir de là, se poursuivre pour une durée indéterminée, jusquà ce que l'une des parties se manifeste et donne à lautre son congé, désormais à tout moment.
Le congé, ou une demande de renouvellement du bail, est donc le seul moyen déchapper à une tacite reconduction.
Désormais, il n'est plus nécessaire de respecter les usages de la région pour faire délivrer un congé.
Le congé doit être signifié six mois à lavance, sauf clause contraire augmentant ce délai légal.
Surtout, ce congé doit être motivé. En effet, en plus de mettre fin au bail, cet acte doit prévoir ce qui va se passer dans lavenir. Le bailleur na que deux possibilités :
En cas de proposition de renouveler le bail dans les conditions dorigine, aucune autre motivation nest nécessaire. En cas de refus, le bailleur se doit de verser au preneur une indemnité déviction.
Il existe cependant deux hypothèses dans lesquelles le bailleur peut refuser de sacquitter de ce versement et cest lors de ces circonstances que la motivation du congé doit être rédigée avec précision :